Des maux et des mots

Publié le par Chipolata

Alors que Toute Petite Taupe a exactement quatre semaines, je viens enfin de mettre des mots sur mon état de ces derniers jours.

Si la grossesse est un bouleversement, l'accouchement et la maternité sont un renversement pour une primipare : pas au sens où l'ordre des choses est inversé, mais en ce que cela ne ressemble à rien de ce que vous avez connu, et est littéralement incomparable. Oh, pour autant, je suis loin de ressembler à une Vierge à l'Enfant, mystique transfigurée ; heureusement, je suis restée celle que j'étais, en ajoutant la casquette de mère à celles que j'occupais déjà.

TPT est en bonne santé, adorablement mignon (évidemment, vu ses géniteurs), vif, curieux, marrant, cool, et il dort *relativement* bien la nuit. Mais TPT est aussi un bébé, et un bébé, ça pleure, ça crie, ça devient parfois tout rouge (de colère ou de caca qui peine à sortir) (on a beau dire, les histoires de caca d'un nouveau-né, au-delà du simple fait de dire "oh, regarde sa couche pleine" <3) (la COUPE est pleine) sont souvent incroyablement hilarantes), qui peut aussi hurler à s'en briser la voix, et qui a faim y compris à 5 heures du matin.

Je ne suis pas angoissée lorsque cela se produit. Et j'ai conscience que ces accès de tristesse, de douleurs ou de rage sont relativement rares chez mon TPT. De fait, j'avais du mal à exprimer mon ressenti par rapport à cette situation, et pourtant plus d'une fois j'ai versé une larme, impuissante à calmer mon bébé (et à apaiser mes oreilles).

Et bien hier soir, j'ai enfin compris : émotionnellement, tout va bien. J'aime mon mec (j'ai même de nouveau envie de lui) (pas évident après avoir eu le sexe transformé en chou-fleur), mon bébé (et j'ai conscience que cet amour, déjà inconditionnel, va encore grandir et grandir encore), je n'ai pas de baby-blues, je me sens plutôt bien et même assez sexy (pas évident après avoir eu le sexe transformé en chou-fleur) (ouais, ça vous marque quand même une femme, ces conneries).

En revanche, je suis en manque de sommeil chronique et les pleurs de TPT, lorsqu'ils durent un peu, m'épuisent. Difficile de se plaindre lorsque, objectivement, tout va bien. Et pourtant, réussir à verbaliser que je suis physiquement et nerveusement parfois au milieu, parfois au bout du rouleau, m'a fait un bien fou. On va bien, ne t'en fais pas.

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G
Je comprend totalement ton état et j'ai vécu exactement les mêmes sentiments après mon accouchement.
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C
Et ont-ils été également difficiles à verbaliser ?