Plus c'est long, plus c'est bon

Publié le par Chipolata

Après avoir passé le permis, j'ai passé deux nuits épouvantables.

Oui parce qu'en 2012, on ne vous annonce pas tout de suite les résultats du permis : il faut attendre que l'examinateur, à qui vous n'aurez donc pas fracturé le crâne sous le coup de la déception, poste l'enveloppe fatidique.

Deux nuits épouvantables : genre je me suis éveillée pendant la première d'un rêve merveilleux dans lequel j'avais le permis avec le maximum de points, et au réveil j'ai calculé que j'avais quand même fait deux trois erreurs et donc déception, epic fail, angoisse etc. Après ça je n'ai pas des masses dormi. Pour l'autre, j'avais des yeux de lapin myxomateux qui a du mal à sécher ses larmes. Et je n'ai pas des masses dormi.

Ce qui n'a pas aidé, c'est la déprime saisonnière à laquelle je suis particulièrement sensible chaque année. 

Hier midi, n'y tenant plus, je repasse chez moi. J'avais ma play list "Happy mood" dans les oreilles pour contre-carrer le sort (avec "Paie ta déprime", j'aurais sauté sous tram). Je me disais qu'au pire, j'aurais reçu mes commandes Sephora et Darty (je ne vais pas non plus me laisser mourir). 

Pas de produits de beauté. Pas de tablette. 

Une enveloppe fine.

Je l'ouvre.

Putain, c'est une copie écrite en filigrane, illisible. Qu'est-ce qui est entouré, qu'est ce qui est raturé ? Je relis dix, vingt fois ce foutu papier, je recompte les points, je vérifie qu'il n'y a rien d'éliminatoire.

J'ai Abba dans les oreilles, un chant de victoire. Je pleure ma race.

A trente ans, j'ai enfin ce foutu permis.

Publié dans Confessions intimes

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