Par un lundi de printemps

Publié le par Chipolata

Lundi soir.

La journée a été dure. Maux de tête incessants, grosses difficultés à me concentrer, et bien sûr l'annonce de ce décès - sans être proche, j'y suis sensible.

Et puis je pars tôt du boulot, comme tous les lundi, pour aller chercher mes enfants (spoiler alerte : il y en a deux). Il fait très chaud. J'ouvre la fenêtre, et même si j'habite en pleine ville, d'ici je pourrais presque me croire entourée d'arbres et pas en banlieue. Je jubile en réalisant que mon panier à linge est vide (mère de famille = il n'y a pas de petit bonheur). J'entends les enfants qui jouent calmement (VRAIMENT calmement. Il faut le voir pour le croire). 

Je repense à ma journée, à la perte que vient de subir ma collègue, à ce qu'on essaie de faire tous ensemble pour l'aider. Je pense à mon travail tout court, à tout ce que je dois faire, au répit accordé par un prospect bienveillant sur mon prochain dossier.

Les rayons du soleil étirent les ombres des immeubles sur le jardin. Mes enfants rient. 

Ce soir, la personne la plus chanceuse au monde, c'est moi.

Publié dans Confessions intimes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article