Le plus souvent

Publié le par Chipolata

Je suis d'un naturel optimiste. Gaie de nature, le plus souvent avenante et de bonne humeur. 

Le plus souvent.

Ces derniers temps, sans que je ne puisse vraiment l'expliquer, j'ai le coeur qui flanche et le moral dans les chaussettes.

Le soir je me couche très tôt. Il est bon de dormir ; quand on dort on ne pense plus. Mais quand on dort, on fait des cauchemars. Je m'éveille troublée, pas reposée, pas prête à affronter une nouvelle journée sereinement. 

Trop de pensées se bousculent dans ma tête. Simples soucis, stress du quotidien sont grignottés par de sourdes angoisses et une déprime tenace. 

J'ai versé tant de larmes que mes yeux sont devenus secs ; j'ai eu tant envie de hurler que je me sens désormais comme vidée. J'ai une douleur dingue dans la poitrine, l'impression d'être transpercée par une lame qui me déchiquète les entrailles jusqu'au dos.

Je n'ai plus d'envie. Je n'ai que des idées très très sombres.

Si la violence de cette crise, dont j'avais pourtant perçu des prémisces il y a quelques semaines, me surpend encore, je cherche surtout comment aller de l'avant. J'ai le vague sentiment que je devrais changer d'air, et je sens bien que la reprise d'une activité physique me ferait un bien fou. Je n'ai aucune force, et à vrai dire aucune envie de faire avancer les choses.

Parce qu'en un sens, même si au fond de moi je sais que ça ne durera pas, je n'arrive pas à voir les choses autrement qu'en noir. Plus d'espoir.

Publié dans Confessions intimes

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