Longtemps je me suis levée de bonne heure

Publié le par Chipolata

Je ne suis plus Parisienne depuis quelques années déjà. Pourtant, je ne suis pas partie bien loin : en bonne ex-irréductible Gauloise, née intra muros, j'ai fini par passer le périph' pour s'installer en banlieue (et devenir propriétaire d'un 74m²).

De temps en temps, je reprends le métro jusque dans la capitale, comme ce matin, pour un rendez-vous médical prévu aux horaires. Je sors du cabinet détendue, sans stress d'être en retard, et je décide de ne pas toucher à mon téléphone. J'essaie en ce moment de ne pas conserver systématiquement le nez dessus lors de mes trajets, pour profiter du ciel, des arbres, du chant des oiseaux.

Bon, à 9h du mat' à Montmartre, c'est plutôt le vrombissement incessant des motos que j'entends ; mais alors que je traverse la passerelle qui surmonte le cimetière, je ne peux m'empêcher de sourire devant les hommes d'affaires qui attendent leur taxi et les employés du Casto sortis fumer par la porte de derrière. Ça, comme la forte odeur d'urine à l'entrée d'un parking, ça sent tellement Paris.

Je m'arrête à un kiosque où je me fais draguer un peu lourdement par le vendeur de presse (tellement typique) ; je m'installe à une terrasse de café où je suis reçue froidement par un serveur (tellement typique). Je bois mon thé en lisant mon journal, la vue de la place Clichy bouchée par un camion de livraison.

Rien n'est vraiment parfait, mais je profite de l'instant avec la sensation de croquer dans une petite madeleine ; ce n'est pas la meilleure, elle n'a pas tout à fait le goût de mon enfance, mais elle me fait sacrément plaisir.

 

Publié dans Confessions intimes

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